Même si j'étais voué aux enfers parfois j'avais cette impression de ne point être un monstre. D'être simplement un mortel sur cette Terre et ce sentiment me faisais extrêmement de bien. Bien sur je n'avais guère décider de devenir ce que je suis à présent, en réalité si j'avais eut le choix j'aurais préféré la mort plutôt que l'éternité. Peu de personnes auraient pris le même chemin que le mien, je n'en connais qu'une qui n'est heureuse comme moi de notre sort : Rosalie. Même si nous ne nous entendions que très peu elle était comme moi. Si elle avait eut le choix elle aurait désiré la mort elle aussi. Cela peut sans doute paraître fou, vivre éternellement n'est-il pas ce que désire tout humain? Ne jamais mourir, être puissant? Mais cela est synonyme de monstre à mes yeux. Je suis assez en accord avec cette citation « La mort est simple, il est plus difficile de vivre. » Pourtant lorsqu'on demande à un humain si il aimerait être éternel il répond sans hésitation oui. Malgré eux ce désir est puissant. En faisant des enfants par exemple ils pensent laissés une trace d'eux sur Terre. Pour les plus ambitieux il désire être connu et reconnu pour que l'on parle d'eux éternellement. C'est en sommes une sorte de soif d'existence. Ils ont besoin de se savoir éternel étant sans doute un moyen pour ne pas affronter la mort. J'ai connu la mort, je l'ai vu de très près. J'étais même persuadé qu'elle me prendrais dans ses bras telle une amie que je n'aurais vu depuis longtemps et que j'allais étreindre moi aussi mais ce ne fut pas le cas. La souffrance avait commencé, Carlisle m'avais mordu pour faire de moi comme lui un immortel. Depuis j'arrivais à accepter enfin la situation, vous allez me dire après 109 ans d'existence, mais enfin j'acceptais plus ou moins bien ce que j'étais, un vampire.

Il était encore tôt pour la plupart des personnes, mais nous vampires nous ne dormions jamais alors il n'était jamais assez tôt pour nous. Me levant doucement de mon canapé cuir blanc je regardais le soleil se levé sur la forêt. C'était magnifique. Comme si un nouveau paysage apparaissait. Il n'y avait rien de plus beau que la nature à mes yeux, la renaissance des choses, la beauté des paysages mais surtout ce tableau qui se peignait en permanence sous nos yeux et qui changeait aussi de nuances, de couleurs. C'était toujours aussi époustouflant malgré les années passés. On ne pouvait jamais se lasser de tels paysages selon moi. Un sourire naquit sur mes lèvres, la beauté de l'ensemble de la vue que j'avais était grandiose. Je pouvais même fermé mes prunelles et me laissé entendre le bruit du ruisseau non loin de la forêt. Il n'y avait rien de plus beau qu'une tel mélodie. Soupirant je descendais au salon pour passer lentement ma main sur mon piano à queue, effleurant de mes doigts les touches qui commençaient à faire résonner un son qui resta en suspend dans l'air un moment. Je ne pus résisté longuement à l'envie de jouer bien que je n'y aie touché depuis un long moment, disons plutôt plusieurs années. C'était sans doute égoïste de ma part étant donné que cela apaisait Esmée ma mère si l'on peut dire. Elle serait heureuse de m'entendre jouer de nouveau mais elle n'était la aujourd'hui étant sans doute aller avec Carlisle dans un coin en amoureux comme ils le faisaient couramment. J'avais étrangement retrouvé l'envie de jouer du piano depuis qu'elle était apparut comme une fleur dans ma vie. Isabella, ou plutôt Bella puisqu'elle détestait qu'on la nomme ainsi. D'ailleurs je retenais toujours un rire lorsque je pensais à elle, j'étais tout bonnement heureux lorsqu'elle hantait mon esprit. Mes doigts commencèrent à effleurer les touches doucement pour être plus rapide, presque en volant au dessus. Il n'y avait rien de plus doux qu'une mélodie sauf peut être la douce voix de Bella mais j'étais sans doute in-objectif aux vu des sentiments que je ressentais à son égard.

Doucement le soleil pénétra la pièce laissant naître une auréole. Un nouveau son fit son apparition lentement, celui des scintillements de ma peau à cause du soleil. Fermant mes prunelles j'achevais la mélodie en restant un moment figé comme une statue laissant le soleil disparaître peu à peu. Je ne sais combien de temps je restais ainsi, mais il n'était plus la lorsque je les rouvris. Il y avait une épaisse masse nuageuse aujourd'hui sur New York. J'avais donc décidé de sortir et d'arpenter les rues d'une des plus belles villes selon les dire. Sortant de la demeure je m'engageais sur la route avec ma Volvo avant de me garer dans une des rues les plus visitées. Il était vrai que tout était très beau, le mariage du Parc et sa nature avec en contre partit en périphérie ses montres d'immeubles aussi haut que des tours. La ville était toujours animé ce qui était parfait pour nous autre. Je marchais je ne sais ou, laissant mes pas m'emporter à un endroit inconnu lorsque je vis une grille massive devant moi. Le cimetière, endroit singulier ou j'aurais aimé un jour habité. Sans réellement comprendre j'étais à l'intérieur marchant sans faire de bruit pour ne pas « réveiller les morts » comme l'on dit. Il n'y avait pour le moment aucune âme ici. C'était un endroit que l'on voulait triste et morne, j'avais toujours trouvé cela dommage. Me laissant allé près d'une parcelle de pelouse je m'y allongeais doucement pour clore mes yeux comme si je devenais moi aussi un résident de cet endroit.